Il n'y avait que de l'herbe, à perte de vue, pas un seul souffle de vent, comme si tout s'était arrêté. Sengi s'envola vers une petite pierre, mais qu'elle trouvait grosse et s'assit dessus. Elle était seule. Soudain, elle entendit un bruit, elle se retourna, un bâton, qu'elle avait trouvé au sol, à la main. Puis, elle le vit. C'était un fennec, assez petit, mais déjà assez grand pour la petite fée. Elle posa le bâton à terre et approcha sa main, en tremblant vers l'espèce de fennec. Il grogna et s'éloigna, à reculons. Sengi soupira et s'assit sur le rocher, en attendant que l'animal s'approche lui même. C'est ce qu'il fit, après un temps incroyablement long pour la fée, mais qui, en réalité, n'avait pas duré plus de cinq minutes. Il s'avança donc vers Sengi, prudent et vint se planter devant la fée. Cette dernière sortit un morceau de pain noir et le tendit à l'animal, qui le prit sans attendre et l'engouffra dans sa bouche. Au dernier moment, il se rendit compte qu'il avait tout mangé. Il sembla s'excuser et tendit le dernier tout petit morceau à la fée. Il n'avait plus peur. Sengi, toute contente, voulut monter sur son dos. Le fennec lui dit, dans un langage particulié:
"Attends, présentons nous d'abord. Moi, je me nomme Tokii, et toi gente dame ?
-Appelle moi Sengi, Sengi Tsuko."
Ainsi naît une amitié entre une fée de six centimètres et un fennec.
Elle monta sur son dos, et ils partirent, vers le soleil levant, en quête de nouvelles aventures.